L’OEUF DUR
FRANCIS CARCO
Vers retrouvés
Contre ce ciel trop blanc, trop vide,
Te voilà! Je t’ouvre mes bras.
Tu ris sous mes baisers, tu trembles...
Nous rte nous reconnaissons pas.
Ici, tu n’es jamais venue.
J’ai pourtant souffert de longs jours...
Tu souffrais d’un mal inconnu...
Mais l’amour était-ce l’Amour,
Et non pas l’étrange malaise
Qui nous jeta si longuement
L'un loin de l'autre avec la fièvre
D’un inexprimable tourment?
Ne me dis rien... Je t’ai comprise
Tu sanglotes entre mes bras
Et c’est enfin la bonne crise...
Je ris, tu pleures... Te voilà!
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