Full text: La septième face du Dé

T 
L’arbre avait laissé glisser sur le cours de sa vie 
la bretelle d’une robe surprise 
Un pan de mur luisait comme une incisive 
Jeune poitrine de magnolia 
jolie et gantée comme une cigarette 
caressante comme une cerise 
soucieuse comme le dernier train 
elle racontait son existence de fil à plomb 
les tristes coutumes de la maison truquée 
la demeure du retour au chemin de ronde 
Elle avait décroché l’enseigne lumineuse des naissances 
et dansait sur la mosaïque qui s’entrouvait 
Qui était-ce? 
Pour ceux qui vivent seuls elle devient la fragile compagne 
pour ceux qui ne voient pas une plume qui s’enfonce dans l’eau 
Son corps à peine sculpté 
tremblant et responsable sous la soie 
rôdait au fond d’une impasse sinistre 
Les verres à pied fuyaient en désordre 
dans sa voix d’aiguille 
« Pure imagination » disait-elle 
Qui veut la fin veut les moyens 
qui veut la statue veut la chevelure 
L’aurore à la tête de liège 
mettait à la mer l’hirsute divan rouge 
La salle était de petite dimension 
mais des bras perçaient timidement l’étoile 
La nudité fléchissait comme une douche 
dans une soupente éclairée de chenilles 
Le flamenco approcha ses lèvres enchaînées 
Ils couraient avec des élégances minérales 
connaissant une existence facile 
et doublant leurs journées d’une obscurité d’inceste 
Saison rêvée des prestes 
saison venue des ardents 
l'intrigue des mondes privés et des stupeurs 
l’attrait des larmes élancées 
aux racines d’hirondelles 
Tel est son surnom la mirabelle d’Egypte
	        
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