LE TESTAMENT DE M. PINCHON
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francs, plus ses biens-fonds qui sont fort
étendus et dont la valeur s’est considéra
blement accrue pendant la guerre, au dé
partement d’Eure-et-Vilaine aux fins de
doter des gaillards de forte stature et des
filles dignes d’eux. Ceci dans l’espoir que
leur postérité conservera leurs qualités
physiques en les accentuant, préparant
ainsi pour l’avenir — il a tenu malignement
à répéter le terme imprudent dont avait usé
son malencontreux prédécesseur — une
race de géants.
« Dans le cas, s’est-il contenté d’ajouter,
où cette clause serait déclarée nulle, l’en
semble des biens et titres sus-énoncés,
constituant la totalité de ma fortune, de
vra être attribué à l’Académie Goncourt, à
charge par elle de décerner un prix, ou une
série de prix, à des hommes de lettres pour
des ouvrages en prose dénonçant les er
reurs du corps médical et l’instabilité de
ses théories. »
Ses prévisions se sont réalisées. L’Eure-