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l’œuf dur
Georges Pioch : Quel est le plus pompier des littérateurs
actuels ? me demandez-vous : je vous réponds : moi... sinon,
ils seraient trop.
Paul Brûlât : Je considère comme pompier quiconque
représente les forces du passé contre les forces de l’avenir.
Mais, pour ne pas être pompier, il ne suffît pas d’être abscons,
excentrique ou extravagant ; il ne suffit pas non plus de créer
une école nouvelle et de prétendre démolir les écrivains d’au
trefois, car parmi ceux-ci, il en est qui marchent toujours devant
nous et furent les annonciateurs des vérités qui seront celles des
siècles futurs. Il ne suffît même pas d’être jeune, car il y a des
jeunes qui sont des vieux. .Je crois qu’il faut d’abord penser
par soi-même, s’élever à la sincérité, qui est la définition même
de l’originalité.
Jean Rameau : Un pompier étant — comme vous ne l’ignorez
point sans doute — un bel homme, bien bâti, solidement musclé,
sain de corps et d’intelligence, éminemment courageux, et tou
jours prêt à se dévouer pour autrui, je ne vois guère parmi nos
écrivains actuels, de littérateur qui soit digne de ce beau titre :
Prince des Pompiers.
Mais peut-être, parmi vous, ô jeunes rédacteurs de U Œuf dur,
se lèvera-t-il bientôt, le poète insigne, le prosateur merveilleux
que nous pourrons parer de ce glorieux vocable ?...
Francis de Croisset : Quel est le Prince des Pompiers ?
je ne sais pas. C’est peut-être déjà moi. Ce sera peut-être vous.
Tant qu’il y a vie, il y a espoir !...
Madame Freya, Georges Wague se récusent avec grâce.
Le Père Humilié,
#CT4
Avis rjon dénué d'importance
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