réjouissances
distribuent
cadeaux à cette
insultant les cadavres des mineurs, à Pâturages, le 19 mai 1934? Les meneurs social-démo-
crates, toujours là quand il s’agit de trahir la cause révolutionnaire, organisent à l’épo
que de la première communion
occasion par opportunisme électoral.
Avant de vérifier par quels moyens l’on peut arriver à modifier ce lamentable état
de choses, il importe de constater combien les masses populaires le considèrent comme
absolument normal et n’engageant à rien. Dans certaines agglomérations pauvres,
parents ouvriers n’hésitent pas à préférer l’école confessionnelle à l’école publique parce
que, dans la première, l’on donne plus à leurs enfants !
Nous sommes persuadés que ce qui a été fait contre la religion est resté à peu près
inopérant et que de nouveaux moyens d’action doivent être envisagés.
Les surréalistes sont, à l’heure qu’il est, le mieux qualifiés pour se livrer à pareil
travail. Pour ne pas perdre de temps, il faut viser à la tête : propager l’histoire scanda
leuse de» religions, rendre la vie impossible à de jeunes curés, contribuer au discrédit de
tous organismes et sectes du genre « Armée du Salut », Evangélistes, etc. en les ridiculi
sant par tous les moyens que l’imagination permet. Songez combien il serait grisant de
pouvoir proposer à la meilleure partie de la jeunesse la perturbation bien préparée et
systématique des saints offices, baptêmes, communions, funérailles, etc. L’on pourrait aussi
substituer aux calvaires que l’on rencontre sur les roules, des images invitant à l’amour
ou des textes faisant poétiquement l’éloge de la nature environnante, tout spécialement
si celle-ci est ingrate.
DEUXIEMES PROPOSITIONS
Les tâches immédiates seront le résultat d’une création que les habitudes d’esprit
qui nous sont propres permettent seules de mener à bien. Elles visent d’abord à toucher
les hommes d’une manière qui nous semble souhaitable : les mêler à des événements
inconnus, leur faire entendre des paroles insoupçonnées, rompre les limites de leur
— pour qu’ils soient enfin capables de concevoir cette évidence : tout est toujours
pensee —
possible.
A côté des moyens employés jusqu’ici, sans grand succès vérifiable, il en est d’autres
particulièrement violents qui forceraient l’attention des plus indifférents. Mais leur éla
boration devrait être tenue secrète. Il en est d’autres encore qui ne peuvent réussir qu’en
les mettant en œuvre à la façon de l’anonymat.
L’anonymat, dans ce cas, nous paraît être un droit strict dont il faut user sans scru
pule. Il est une nécessité liée au caractère exceptionnel des moyens employés et non une
manière de se mettre à couvert.
De plus, en fonction de l’anonymat, il devient possible de trouver un grand nombre
de moyens auxquels l’on n’aurait pu penser en d’autres circonstances. L’anonymat est un
instrument de travail nouveau à la disposition de ceux qui pensent à l’avènement de la
révolution mondiale comme à une obligation vitale.
TROISIEMES PROPOSITIONS
Le contact avec les ouvriers particulièrement abandonnés des militants du parti com
muniste — a cause de leur petit nombre, de leur éloignement des grands centres indus
triels, en un mot du caractère local et spécifique de leurs travaux — pourrait être établi
par ceux d’entre nous que le hasard d’une naissance, ou quelque autre aventure, place
dans des conditions favorables. Il 11e s’agit même pas de discours, d’organisations per
sonnelles de manifestations (l’on pourrait cependant indiquer ce terrain aux politiciens
spécialisés), L’exposé net de tout ce qui nous tient au cœur et à l’esprit fait à quelques-uns