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L’a m i r a I
c h e r c h
Poème simultan
par R. Huelsenbeck, M. Janko, Tr. Tzara
HUELSENBECK
JANKO, chant
TZARA
Ahoi
Boum
ahoi
boum boum
Des Admirais gwirktes
Where the honny suckle
Il déshabilla sa chair
Beinkleid schnell
wine twines ilself
quand les grenouilles
HUELSENBECK
JANKO, chant
TZARA
und der
can hear
serpent à
Conciergenbäuche Klapperschlangengrün sind milde ach
the weopour will arround arround the hill
Bucarest on dépendra mes amis dorénavant et
HUELSENBECK
JANKO, chant
TZARA
prrrza
mine
chrrrza prrrza Wer suchet
admirabily confortabily Grandmother
Dimanche :
dem wird
said
deux éléphants
HUELSENBECK
hihi
Yabomm hihi
Yabomm
hihi
hihi hihiiiii
ff
p
cresc ff
cresc ff f
TZARA
rouge
bleu rouge bleu
rouge bleu
rouge
bleu rouge bleu
p
/ cresc
ff
cresc fff
SIFFLET (Janko) — ..
P cresc f ff fff
CLIQUETTE (TZ) rrrrrrrrrr rrrrrrrrrr rrrrrrrrrr rrrrrrrrrr rrrrrrrrrr rrrrrrrrrr
/ decrsc f cresc fff uniform
GROSSE CAISE (Huels.) OOO 00000 00000 0000 00
' ff ' " P ~ f fjf p
HUELSENBECK
JANKO (chant)
TZARA
im KIoset zumeistens was er nôtig hatt ahoi iuché ahoi iuché
I love the ladies I love to be among the girls
la concièrge qui m’a trompé elle a vendu l’appartement que j’avais loué
HUELSENBECK
JANKO (chant)
TZARA
hätt’ 0 süss gequollnes Stelldichein des Admirals im Abendschein uru uru
o’clock and tea is set I like to hâve my tea with some brunet shai shai
Le train traîne la fumée comme la fuite de l’animal blessé aux
HUELSENBECK
JANKO (chant)
TZARA
Der Affe brüllt die Seekuh bellt im Lindenbaum der Schräg zerschellt tara-
doing it doing it see that ragtime coupple over there see
Autour du phare tourne l’auréole des oiseaux bleuillis en moitiés de lumière vis-
HUELSENBECK
JANKO (chant)
TZARA
Peitschen um die Lenden Im Schlafsack gröhlt der
oh yes yes yes yes yes yes yes yes yes yes
cher c’est si difficile La rue s’enfuit avec mon bagage à traves la ville Un métro mêle
NOTE POUR Les essays sur la transmutation des objets et des couleurs des premiers peintres
LES cubistes (19J7) Picasso, Braque, Picabia, Duchamp-Villon, Delaunay, suscitaient l’envie
ROIIPCFOIS d’appliquer en poésie les mêmes principes simultans.
Villiers de l’Isle Adam eût des intentions pareilles dans le théâtre, où l’on remar
que les tendances vers un simultanéisme schématique; Mallarmé essaya une reforme ty
pographique dans son poème: Un coup de dés n’abolira jamais le hazard; Marinetti qui
popularisa cette subordination par ses „Paroles en liberté“ ; les intentions de Biaise
Cendrars et de Jules Romains, dernièrement, ammenèrenU-Mr Apollinaire aux idées
qu’il développa en 1912 au „Sturm“ dans une conférence.
Mais l’idée première, en son essence, fut extériorisée par Mr H. Barzun dans un
livre théoretique „Voix, Rythmes et chants Simultanés“ où il cherchait une rélntion plus
étroite entre la symphonie polirythmique et le poème. 11 opposait aux principes succe-
sifs de la poésie lyrique une idée vaste et parallèle. Mais les intentions de compliquer
en profondeur cette technique (avec le Drame Universel) en éxagerant sa valeur au
point de lui donner une idéologie nouvelle et de la cloîtrer dans l'exclusivisme d’une
école, — échouèrent.