Full text: Mémoires d'un Dada besogneux de l'armistice a 1925

LA FIN 
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serons grands, nous serons toujours payés 
quarante francs par jour, dans n’importe 
quel métier ; et il n’est pas besoin de sa 
voir ses sous-préfectures, ni l’orthogra 
phe, ni même l’alphabet, pour être terras 
sier... Conspuez l’instituteur, conspuez ! » 
Ça fait que les instituteurs ne servent 
plus à rien du tout, mais ils demandent à 
recevoir leurs quarante francs par jour, 
alléguant que ce n’est pas de leur faute. 
On les leur a laissés : ils sont bien heu 
reux ! 
6 novembre 1925. — Je ne suis plus 
marchand de mouron. J’ai trouvé une autre 
situation, un peu plus avantageuse. L’au 
tre jour, je passais, avec ma botte d’herbe 
aux oiseaux, près d’un maçon qui fumait 
sa pipe, au pied du mur qu’il aurait dû éle 
ver, de ses mains et de sa truelle. Il m’a 
dit : 
« Va prévenir ma syndiquée — on ne dit 
plus « ma bourgeoise » en parlant de sa
	        
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