Full text: Mémoires d'un Dada besogneux de l'armistice a 1925

LA FIN 
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— Vous avez de la chance ! fis-je, amè 
rement. 
— Eh bien, continua-t-il, tu ne le croi 
rais pas, mais quand on ne travaille que 
deux heures, on a un poil dans la main ! 
On n’est plus entraîné, vois-tu ! 
— Si vous vouliez m’apprendre, suggé 
rai-je.... Vous n’auriez plus qu’à me sur 
veiller ! » 
Il a consenti ; maintenant que j’ai appris, 
il me regarde faire en lisant les Mémoires 
de Lauzun : car il trouve à cette heure que 
les anciens aristos avaient du bon, et sa 
vaient jouir de la vie. Quelquefois il lève 
la tête pour m’appeler « andouille », mais 
il me donne mes cent sous pour mes deux 
heures, régulièrement. Donc, c’est un bon 
patron : je ne lui en veux pas. 
i er janvier 1926. — Changement à vue ! 
La dictature des Conseils a réquisitionné 
tout le monde, même moi, et nous travail 
lons tous quinze heures par jour, à qua
	        
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