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Concierge Téléplione
SOUS-MARIN
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Céline ARNAULD.
Paul DERMEE. '
PREMIER ET DERNIER RAPPORT DU SECRÉTAIRE DE LA SECTION D’OR
EXCOMMUNIES
— Oui, lorsque l'on vous a élu, vous netiez pas
Dada. Maintenant, vous vous révélez comme Dadaïste
— Nous sommes ici pour vous juger, proclame
Wassilieff, habillée en prêtresse de la guillotine.
Sûr de sa majorité, peu soucieux
cipes et de chimères, mais uniquement occupé de poli
tique réaliste, Birot ne cessait de réclamer le vote.
llellessen dit quelque chose qu'on n’entendit pas.
Quelques Busses s’étant mis à parler dans leur
langue, Gleizes leur rappela que les débats avaient lieu
en français. Mais Larionow s’entêta :
— Lui pas comprendre!
Croisement de' 1er entre Bibemont et Survage sur
la nationalité de la politesse. Survage, tout rouge,
souille sur le crâne de Bibemont, d'où s’envolent des
étincelles.
Picabia, enfin, excédé, annonce :
— Nous donnons tous notre démission.
— Comme peintre aussi? demande Férat.
— Mais nous emportons le titre de la Section d'Or
tl gardons la salle, continue Picabia.
Le tumulte, alors, devint si formidable, que le
patron de la Closerie vint fermer le gaz. A la lueur
ue Birot, planté dans un coin, les débats continuèrent.
— Je propose qu’on leur abandonne le titre, disait
Boch Crey, et que nous nous appelions : « Passa
vant ».
Ici, quelques interruptions en russe, intraduisi
bles... parce que je ne connais pas l’idiome.
Arcinpenko n’avait plus souvenance de la Section
d’Or d’avant la guerre.
— Je peins pour quelques amis, confiait Kupka.
— Et un peu aussi pour vendre, ajoutait Gleizes.
— Oh! c’est extraordinaire de la part d’un homme
qui a des millions, s’indignait Tzara.
ici, Breton retira ses lunettes, et on procéda au vote.
Survage monta sur une chaise, et, avec une foive
de catapulte, proclama :
— Ex-pui-ses^ Vous êtes ex-pul-sés!
Cependant, Gleizes n’avait toujours pas trouvé le
petit écrit conciliatoire qu’il devait lire... Et il avait
1 air de plus en plus embêté. Très absorbé par ses
fouilles/ il vota, distraitement, contre nous.
*
* *.
Dada ex-pul-sé, la séance de la Section d'Or, réfor
mée, se poursuivit jjar des élections. Certains, fié
vreux, étaient en bas, et n’attendaient qu’un appel
pour monter.
C’est ainsi qu’Angiboult, Irène Lagut, Lambert,
Bij-Bousseau, Léger, Valinié, Braque et Laurens prirent
les sièges dadaïstes encore tièdes.
Gris s’était précipité chez DADA afin qu’il le re
commande à ces Messieurs du Comité. Hélas ! l’homme
le plus intelligent du Cubisme, l’auteur d’aphorismes
célèbres fut déclaré in-dé-si-ra-ble!
Voilà le Cubisme bien peigné, bien frisé; il sourit
gentiment à Monsieur et ne met plus ses doigts dans
le nez.
J
Le Ministre des Beaux-Arts peut venir.
Paul DERMEE.
Par un après-midi pluvieux de novembre 1919, dans
la salle à manger de Balzac, Gleizes et moi, nous bu
vions du café, dans les tasses du Maître. « 11 faut venir,
Dermée, 111e dit-il, car nous voulons faire une chose très
iarge, par-dessus les chapelles. Assez dçs excommunica
tions majeures fulminées de groupes à groupes. »
C'était de la Section d’Or, ressurgie sur l’initiative
d’Archipenko, de Gleizes et de Survage, qu’il s’agissait.
Le soir même, j’étais à la Closerie. Réunion de début,
wagon de chemin de fer. On allait tous à Péri gueux.
— Ah! vous êtes peintre, Monsieur?
— Nous partagerons nos provisions en route!
A chaque station, quelque nouveau voyageur mon
tait. Birot s’installa ainsi un soir; mais, me voyant dans
mon coin, il déclara qu’il ne pouvait « siéger » seul
avec moi, qu’il lui fallait un chaperon, afin de ne pas
encourir en 111a compagnie l’hostilité de certains ma
quereaux de lettres qui le terrorisaient visiblement. Ses
vœux devaient être comblés, car la Section littéraire
s’enlla soudain â tel point — malgré des volontés sys
tématiques de tenir la portière fermée et de rester entre
soi, — que nous étions onze lorsque nous abordâmes
le Périgord.
Je dois ici un aveu : j’adore les entassements du Mé
tro et les nez-à-nez hétérosexués de l’ascenseur station
Lamarck. Pour mon humble part, je votai donc pour
toutes les admissionis en répétant le mot de Gleizes :
Pas de jury, pas de chapelles! » Dieu le Père 11’est
ni catho'ique ni protestant. On a plus chaud quand on
est bien entassés. Puis, curiosité malsaine de chimiste,
je voulais voir ce qui arriverait si l’on mettait tous ces
corps en présence.
Sitôt en contact, l’élément Dada agit avec la plus ter
rible efficacité : gaz asphyxiant ici, drastique là, coro-
sif, épilatoire et convulsif, sternutatoire et béri-béri,
mangpurs de riz décortiqué, purgatif, aile souillée, ca
talogue de l’exposition, pilaf!
Toute cette activité bio-chimique se traduisit par une
élévation considérable de la température du milieu.
Déjà, cela commençait à nous brûler les doigts.
*
* *.
cas, on pouvait compter sur lui comme média
teur, etc.
L’Assemblée générale extraordinaire fut convoquée
le mercredi 20 février 1920 à la Closerie des Lilas. Le
ban et l’arrière-ban des cubistes s’étaient rendus à l’ap
pel. Dada lit son entrée à 9 heures et prit place face
à l’accusation, représentée par Gleizes, Archipenko,
et Survage, qui siégeaient au centre de la salle.
L’avocat de la défense fut le brillant, fougueux, élo
quent, irrésistible Bibèmont-Dessaignes, qui nous lit,
penser tous à Caillâux, que nous venions de voir défen
dant sa peau à la Haute-uour. Bien ne resta des
prétextes que l’on vonfail invoquer pour
— Lnfin, conclut UuBemont,
non, dans la S. d’O..?
A quoi Survage répondit :
— Non, vous 11’êtes pas libres,.
Ce fut alors uju vacarme épouvantable et un vol d’in
terruptions, de mots empennés visant au visage. Les
dames sténos, au lieu d’être à leur poste, jouaient aux
W.-C. avec les enfants de chœur. C est pourquoi nous
n’avons n’avons pu ramasser que quelque s liée h es sur
le champ de bataille.
Survage brandissait son parapluie,.Gleizes cherchait
en vain élans toutes ses poches les propositions concilia-
toires qu’il devait apporter... Et il avait l’air très em-
b ê t é !
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d’idées, de prin-
nous expulser,
est-on libre, oui ou
Birot, expert aux choses de la politique et aux com
binaisons de couloir, faisait penser à feu Mande!. 11
éclairait comme une chandelle verte le coin où il sié
geait, et répétait, inlassable : a Votre coup a été bien
monté. Vous avez voulu nous faire pièce. Maintenant,
on va voir qui aura la majorité, vous ou nous. »
Chaque fois qu’il disait : « nous », deux grands yeux
navrés se tournaient vers lui. Hoch-Grey aurait certes
préféré rester — ou partir — avec nous. Mais ehe
demeurait fidèle à la Sainte Alliance.
u Au fond, confiait Mme Germaine Albert-Birot à
sa voisine, ce que je fais est tout à fait Dada. Ils me
sont très sympathiques. » Mais un regard la fit bien
voter.
Mlle Tour-Douas confiait à Mme Céline, Arnauld :
Vous savez, j’ai beaucoup de sympathie pour Dada,
mais on est venu me dire que ce n’est pas sérieux. Je
préfère l’hermétisme du Cubisme. » A quoi Céline
Arnauld répondait: « Le Cubisme n’est pas hermétique
du tout, puisqu’il a des fuites. Quant
ils ont tous beaucoup de talent. Les non-dadaïstes sont
des farceurs. »
Pourtant, oui ou non, allait-on avoir, pour Dada,
une des trois séances que l’on se proposait d’organiser
au cours de l'exposition de mars?
La section littéraire, réunie le 21 février à la Closerie,
après avoir élu Eluard, décida, contre l’opinion des
peintres du Comité, que la séance Dada aurait lieu.
Pour calmer les susceptibilités diverses, Gleizes promit
d’arranger cela et d’expliquer en tête du catalogue que
les diverses tendances sont librement représentées
sein de la Section d’Or, etc... Mais la nuit porta conseil.
Le cyclone Dada appaïut en songe à Gleizes, Arelii-
et ils le virent dévastant tout
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aux dadaïstes,
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Cependant, Mme Juliette Roche, venue assister aux
se glaçait à mesure que la situation
au
jeux du cirque,
devenait plus nclte.
Puis encore :
penko et Survage,
sur son passage, arrachant leurs tableaux de la cimaise
et mettant en fuite les acheteurs épouvantés.
11 fallait en finir et chasser le loup Dada de la cubis-
terie. Archipenko s’élait frappé d’une façon extraordi
naire et avait pris la chose terriblement à cœur. Gleizes
affirmait par téléphone que tout s’arrangerait, qu’il
fallait seulement une grande explication; qu’en tous
Izara et Archipenko parlent nerveusement de la
Suisse.
1 z a r a . — Vous avez dit, à Zurich, que l’art est une
maladie.
Archipenko. —
d’une façon maladive.
Survage fait des reproches à Soupault :
Oui, mais il ne faut pas comprendre
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