LE ROMAN
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Plaignons Dieu.
Bouffi de dédain pour le vulgaire, de Bricoule qui a longtemps tenu
« dans ses mains sa tête comme un fruit pourri, » (piqué, serait plus
juste) — part au front. C’est un moyen, le seul, de s’offrir à la face
du monde quelque plus intense émotion.
.... Il se devait donc d’être blessé, — la veille d'une attaque.
Plus tard, quand la femme qui l’aime l'implore et se traîne à ses
pieds, sur la terre du grand mois d'Août, lui, jeune homme à la dernière
coupe, impassible et fier de son odieuse conduite, mâche un morceau de
chewing gum.
Tel est ce Monsieur.
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Dominique Soubrier, l'amie d’Alban, deuxième personnage du
roman et caractère mieux indiqué, apparaît d’abord comme une image
juxtaposée d’Atalante et d’Hérodiade :
Oui, c’eét pour moi, pour moi que je fleuris, déserte.
« Voici donc la fille forte avec ses épaules droites, le casque de sa
chevelure, ses mains héroïques qui lancent le javelot dans le stade...»
Sportive, elle s’adonne aux sports — jusqu’à pouvoir citer tous ses
muscles par leurs noms latins, 368 noms latins. Nous n’en demandions
pas tant, ni que, à l’encontre de la plus stricte vérité cette femme fût
capable d’analyser ses états d’âme, seconde par seconde, dans une
course de 1.000 mètres.
A chacun son rôle, Dominique devient femme comme toutes les
femmes.
« Tiens moi, » pût-elle soupirer car ses jambes se perdaient. Il la
soutenait tandis qu'elle glissait, descendant le long de lui comme de
l'eau, ployant à droite, à gauche, retombant toujours, emportée par le
poids de sa poitrine, lourde comme l'arbre après la pluie. »
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Entre ces deux personnages si particuliers, — deux pôles qui s’éloi
gnent et se rapprochent et tout-à-coup s'opposent, — la sensibilité de