LE CHEVAL ü’eLBERFELD
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caisses humiliées ; parfois la victorieuse
nature, telles les brousses tropicales qui
enserrent les quatre palais d’Angkor, se
précipitait à l’assaut de ces œuvres humai
nes. D’humbles pariétaires remplaçaient
les orchidées asiatiques ; des liserons inso
lents, le long de ces tuyaux de poêles,
s’exerçaient aux mêmes insultes que les
lianes des forêts cambodgiennes. Je re
doutai la morsure du serpent-minute.
Inopinément, la paix de ce désert fut
troublée. Il y avait des habitants 1 Une
voix, maussade et désabusée, mais qui tou
tefois, par habitude, crut devoir invoquer
le saint nom du Seigneur notre Dieu, nous
demanda ce que nous f... tions là. A ces
paroles, autant qu’à l’uniforme, concevant
que nous avions affaire à un guerrier,
nous répondîmes innocemment que nous
n’en avions pas la moindre idée, et d’ail
leurs ne savions pas davantage où nous
étions.
Le guerrier ne daigna d’abord nous li