DANS i/EXPRESS-ORIENT
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ses ancêtres. Les deux autres sourirent,
et ce sourire leur fut rendu. C’est alors
seulement qu’ils osèrent se parler.
Ils ne le firent d’abord qu’avec la plus
exquise politesse et les réserves les plus
délicates. Un embarras légitime arrêtait
leurs paroles. C’est qu’ils ne se connais
saient point encore comme Ouang-Ouei,
comme Torghout, comme Moulai eddine,
mais seulement comme Chinois, comme
Turc et comme Persan ; et cachant réci
proquement quelques petites choses sur
l’état des affaires dans leur patrie, ils ne
savaient comment aborder le seul sujet de
conversation qui les intéressât, jugeant
qu’il était mélancolique. Enfin, comme
répondant à la question que nul n’osait
poser, Ouang-Ouei dit en soupirant :
— Eh ! oui, nous avons fait la révolu
tion chez nous !
— Chez nous aussi, fit Moulai eddine,
sans qu’aucune joie brillât dans ses beaux
yeux, nous avons fait la révolution !