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la lune soit accrocb
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les scies à chantourner des oiseaux avariés grésillonnent dans les forêts de scies
les animaux à cornets vermillons glissent les uns dans les autres comme des boîtes chinoises
les étoiles pantins les fleurs pantins et les hommes pantins coupent leurs ficelles
les plongeurs cartésiens traversent en sifflant les salines qui sont plus belles que les jardins
de louis XIV dans les carrosses de maroquin
lentement je monte la perche kilométrique
je pose mes œufs dans les trous d’arbres des pierres kilométriq
de tous les coins du monde
ne sont que des meissoniers masqués ils imitent le coup de la langue et la convulsion de
la langue de la pompe des nuages
un terrible mene tekel zeppelin leur
soufflera quelque chose
on les jettera aux chenilles comme nourriture
on leur plantera des barbes dans de faux endroits
ils se balanceront aux lassos des étoiles
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sans cesse de leurs petits cœurs
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LES VRAIS DADAÏSTES SONT SEULEMENT LES DADAÏSTES
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demander dans les magasins de livres seulement les dadaïstes de la rue des miroirs
moins les œuvres qui onl été mouillées
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aquadadatinta par le raspoutine dadaïste
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Picabia.
le portrait de l’auteur par Francis
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(Traduit par TR. TZARA).
TABLEAU PAR CROTTI
Prophétie forte V
1921
Périscope
La rapière s’est plantée dans le limon tatoué
de la taupinée maison faite à tâtons avec l’aide
du violon après le solstice la mort des chan
teurs des buissons et des javelles cathédrales
séchées par des chansons
J’ai vu et j’ai compris l’erreur de toute
doctrine le message lyrique du mime et la nuit
prolongea gaie et éternelle dans les yeux
||Liti*S, x vrv#
Quand les boissons des cabarets peints pas
f saient avec leurs lanternes par la forêt les
oiseaux volaient des^ morceaux de lumière et
les cachaient dans leurs nids
Printemps de chê
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sont sacrées ou toit incliné
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Indigestion d’étoiles intoxication lunaire et la
commença sous le clocher que traverse
rli l’éclair en sourdine Tous les nids s’étaient al lu
mes et dans les yeux se mourait le dernier
rayon de la spontanéité
Affolés les criquets pèlerins se posèrent à trois
au bord du croissant de la lune descendue
sympathie sur les seins d’Argine
Ah le mime a parlé la rapière plantée dans les
mots du solstice en rire qui vient de naître
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JÉSUS-CHRIST RASTAQUOUÈRE
CROQUIS DADA
Voici le dernier livre de Francis Picabia. Je ne sais vraiment pourquoi
je le conseillerais plutôt à tous les
plus mondains : leur échafaudage méta-
haut duquel siège toujours Jésus-Christ
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Voici pourquoi Francis Picabia nous présente Jésus sous ce costume
qu’il réhabilite Vous trouverez dans ce livre un pittoresque paradoxal qui
pourra d’autant moins rester incompris que des entr actes permettent
au lecteur de goûter des anecdotes exotiques et reposantes .
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